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360°SURF - Vivre avec l’eau : regard d’insulaires en Guadeloupe, entre passion et urgence écologique

  • contactjmtr
  • 2 juin
  • 2 min de lecture

Ici, en Guadeloupe, nous vivons avec l’eau. Elle est partout autour de nous : sous nos planches de surf, dans les lagons où l’on kitesurfe, autour des îlets qu’on explore en plongée ou en wingfoil. C’est notre terrain de jeu, notre source de vie, et aussi – malheureusement – un espace de plus en plus fragile.

En tant qu’habitants d’un territoire insulaire et passionnés de sports nautiques, nous sommes aux premières loges pour observer les signes du changement.


L’eau de mer se réchauffe, les écosystèmes s’effondrent


Ce que l’on constate, année après année, est sans appel :


  • La température de l’eau augmente,

  • Des îlets disparaissent sous la montée des eaux,

  • Les coraux blanchissent et meurent,

  • La biodiversité marine s’efface doucement.


Ce n’est pas un scénario lointain ou théorique. C’est notre quotidien. Et c’est dur de rester spectateur sans agir.


En plus de ces constats écologiques, l’eau douce elle-même est devenue un problème de tous les jours. En Guadeloupe, le réseau d’eau potable est très défaillant :


  • Nombreux foyers n’y sont pas du tout raccordés,

  • Une majorité n’ose pas boire l’eau du robinet,

  • Les coupures d’eau sont fréquentes et parfois longues.


Face à cette situation, acheter de l’eau en bouteille quotidiennement n’est pas une solution viable ni écologique.


S’organiser pour consommer moins, et mieux


Chez nous, hors de question d’alourdir notre impact avec des packs plastiques. Nous avons investi dans un système de filtration autonome, type Berkey avec filtre à charbon actif.


Résultat :


  • Nous filtrons notre eau nous-mêmes,

  • Nous stockons de manière responsable,

  • Et surtout, nous apprenons à gérer notre consommation au plus juste.

C’est un petit geste, mais il a un impact concret, autant pour l’environnement que pour notre autonomie quotidienne.


L’urgence de préserver nos plages... et nos comportements


Côté déchets, il y a des actions positives en place :


  • Des ramassages organisés par des ONG comme Surfrider Foundation,

  • Des campagnes locales de sensibilisation, comme les panneaux « La Guadeloupe est trop belle pour être une poubelle ».


Mais à notre sens, il faut aller plus loin. Ramasser les déchets est essentiel, mais éviter qu’ils finissent dans la nature, c’est encore mieux. Tout commence par des gestes simples :


  • Ne pas jeter ses détritus à terre,

  • Éviter les emballages à usage unique,

  • Responsabiliser les plus jeunes et les visiteurs.


Une culture de l’eau à reconstruire


L’eau, qu’elle soit douce ou salée, est au cœur de notre identité d’insulaire. Elle mérite plus qu’un geste ponctuel, elle mérite une attention de chaque instant.

Nous avons encore la chance de pouvoir plonger dans des eaux claires, de naviguer entre les îlets, de partager notre passion avec ceux qui viennent découvrir notre archipel. Mais pour combien de temps, si rien ne change ?

Prévoir ses besoins en eau, investir dans la filtration plutôt que dans le plastique, participer aux actions de terrain, et surtout changer nos habitudes à la source : voilà quelques pistes concrètes pour protéger ce qui nous est vital.


Et maintenant ?


Chacun peut agir à son échelle. Ce n’est pas qu’un sujet d’activiste ou de politique. C’est une question de respect, de logique, et de survie locale.


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